
Sociétés privées, défense et sécurité nationale
éditeur : | Uppr Editions |
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catégorie : | Sciences humaines et sociales > Sciences Politiques |
date de publication : | |
délai de livraison : | Immédiat (à partir de la date de publication) |
EPUB
Résumé
Le temps est assurément passé de mode où l’on pouvait présenter les mercenaires comme des brutes sympathiques ou des anomalies militaires à peine fréquentables mais nécessaires, voire des délinquants avides d’émotions fortes, de gains exorbitants et de sang frais, tout juste bons à finir devant la Cour pénale internationale. Il est révolu, désormais définitivement, le temps où la compréhension du phénomène mercenarial ne pouvait qu’aboutir à l’acceptation des jugements sans appel martelés dans les résolutions onusiennes ou le texte de la loi française du 14 avril 2003 criminalisant les activités d’un Bob Denard et de ses compagnons d’Afrique.
Le mercenariat ne peut plus être abordé sous le seul angle d’une aberration qui n’aurait de militaire que le recours à la coercition armée et le port d’une tenue de combat. Le mercenariat est, en réalité, une norme militaire ancestrale, avec des variations et même des perversions certes, mais bien une norme qui relève d’une logique double, à la fois commerciale et militaire.
Des militaires, des décideurs, des chercheurs, des journalistes comptent parmi ceux qui ont compris que cette logique prévaut plus que jamais en ces temps où opérations extérieures, missions de maintien de la paix, guerre au terrorisme s’amplifient et exigent de solides et durables moyens humains, technologiques et financiers.
Peut-être, pour être mieux entendus, ces militaires, décideurs et spécialistes auraient-ils dû recourir à une sémantique sans aspérité et bannir le terme de « mercenaires » ? Les Anglo-saxons lui ont préféré, dès les années 1980, le mot « contractor » (sous-traitant).
En France, on a substitué au mot « mercenariat » le sigle ESSD, pour « entreprises de services de sécurité et de défense », dont le « périmètre regroupe un ensemble de prestations nombreuses mais cohérentes, allant du service de sécurité classique aux convois logistiques, en passant par la fourniture de repas sur des bases ou encore la formation de militaires étrangers », précisaient en février 2012 Christian Ménard et Jean-Claude Viollet, auteurs d’un rapport d’information sur les sociétés militaires privées. Et les deux députés d’ajouter : « Si ces activités relèvent de métiers différents, elles ont en commun de se situer à la périphérie de ce qui fait l’essence du régalien ».
Mais ce choix sémantique n’a ni totalement levé les réticences du pouvoir politique et de l’Institution militaire ni gommé la suspicion populaire envers des activités trop souvent jugées coercitives.
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Titre | Sociétés privées, défense et sécurité nationale |
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Auteur | Philippe Chapleau |
Editeur | Uppr Editions |
Langue | FR |
Date de publication | 30/09/2016 |
Droits numériques
Ean EPUB | 9782371680920 |
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Type de protection | Digital watermarking |