
Les sorcières Entre réalité et imaginaire
éditeur : | Uppr Editions |
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catégories : | Sciences humaines et sociales > Sociologie, Sciences humaines et sociales |
date de publication : | |
délai de livraison : | Immédiat (à partir de la date de publication) |
EPUB
Résumé
L’évocation de la sorcière fait surgir immédiatement dans l’imaginaire collectif quelques images stéréotypées : la vieille femme au nez crochu, laide et terrifiante, celle des contes et des albums illustrés, celle qui offre à Blanche-Neige la pomme empoisonnée, ou celle qui s’apprête à dévorer Hansel et Grethel. A cette image viennent s’associer des représentations tout aussi terrifiantes, mais où la figure de la sorcière menaçante se renverse en celle d’une victime : les sorcières, ce sont également des milliers de femmes persécutées, torturées, brûlées essentiellement du XVe au XVIIe siècle. Comme le rappelle Colette Arnould, le personnage de la sorcière est une construction imaginaire, essentiellement issue de la littérature : « Personnage maléfique inventé de toutes pièces, la sorcière chevauchant son balai parcourt l’espace et le temps et, lorsque cessent ses courses effrénées, elle fait place à une femme vieille et laide, au regard menaçant qui, devant son chaudron, surveille d’horribles préparations, entourée de ses animaux favoris : chat noir, chauve-souris, chouette, crapaud. Alors, quelques réminiscences de terrifiants récits viennent compléter un triptyque dont le dernier panneau révèle la triste fin dans le feu des grands bûchers. » (Colette Arnould, Histoire de la sorcellerie, Paris, Taillandier, 2009, p. 17).
Notre propos sera donc d’analyser les différentes représentations de la sorcière, de tenter d’en déterminer l’origine et le développement, et de mettre au jour les divers mécanismes imaginaires liés à l’élaboration de cette figure. Si on associe souvent la sorcière au Moyen Age (ce qui constitue une approximation historique, dans la mesure où les grandes persécutions en Europe datent des XVIe et XVIIe siècles), elle a toujours existé et trouve sa place dans toutes les sociétés. La sorcière est avant tout celle qui se targue de posséder des pouvoirs surnaturels. Elle est magicienne, telle Médée ou Circé, elle compose des philtres et peut jeter des sorts, envoûter et désenvoûter, connaître l’avenir et changer d’apparence. Elle peut être guérisseuse ou meurtrière, parfois sage-femme. Plus tard, au Moyen Age, elle s’associe au Diable dont elle tire son pouvoir de nuisance : elle lui rend hommage, participe au sabbat, signe avec lui un pacte de sang.
Pourquoi sorcière, et non sorcier ? Dans les sociétés traditionnelles, la sorcellerie se trouve pratiquée aussi bien par des hommes que par des femmes (pensons au sorcier des sociétés africaines ou amérindiennes. Les sorciers avaient également leur place en Occident) ; cependant, passée par le filtre de l’imaginaire collectif, la mémoire a tendance à retenir uniquement l’image de la sorcière (« Pour un sorcier, dix mille sorcières », dit Michelet), associant de fait les forces maléfiques à la féminité…
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Titre | Les sorcières - Entre réalité et imaginaire |
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Auteur | Isabelle DURAND |
Editeur | Uppr Editions |
Langue | FR |
Date de publication | 29/11/2016 |
Droits numériques
Ean EPUB | 9782371681811 |
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Type de protection | Digital watermarking |